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« Premier Amour » texte doux et amer, drôle et horrifiant à la fois, est le soliloque d'un homme comme étranger à sa propre vie. Et pourtant l'amour survient.… le Premier Amour… et probablement le dernier ! Nous pourrions trouver dans ce récit surréaliste, l’absurdité de Ionesco, la distance de « l’Étranger » de Camus et le tendre désespoir de Gary, et pourtant c’est du Beckett !

Après avoir longtemps exploré et métissé le jeu théâtral et le jeu clownesque, il fallait bien qu'Amédée s'attelle un jour à jouer un texte de Samuel BBeckett.
Le personnage du clown traverse toute l'oeuvre de Beckett et dans
« Premier Amour » il est bien présent ce déraciné, ce marchand de rêve qui offre au monde le spectacle de sa désillusion.
Mais bien sûr, le jeu du clown doit rester en filigrane dans l'interprétation des textes de Beckett.
Car le rire chez Beckett est amer. Il renvoie à l'absurdité de la condition humaine. Franz
Kafka parlait du rire muet, celui qui résonne bien plus longtemps. Et c'est aussi ce rire que l'on retrouve dans
« Premier Amour ».

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